livre papier et numérique de la dark romance mafia loup ashkai

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⭐⭐⭐⭐⭐ Cette dark romance liée aux métamorphes est incroyable, addictive. Malgré la violence, je me suis attachée à Ashkai, au Chat… Ce livre est un coup de cœur. Et j'ai croqué Ashkai en 1 journée.

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masque de loup doré

Stella: 


Menacée par ceux qui voulaient m’avilir pour me faire rembourser mes dettes, j’ai été « sauvée » par leurs ennemis. D’un enfer à un autre, je suis tombée entre les mains du « clan », une société secrète crainte même des mafias. Ce sont des monstres, des vrais, de légende. Des loups parmi les hommes.


Et le pire est bien leur chef qui se croit tout-puissant et qui veut tout de moi.

Mais je ne me livrerai pas sans combattre.


Ashkai: 


Les anciens du clan avaient beau parler du « lien », jamais je n’aurais pu imaginer qu’il soit si puissant. À la seconde où j’ai vu cette femme, j’ai su.


Mais elle n’a pas nos pouvoirs. Elle ne ressent pas notre lien. Elle se refuse. Elle me défie.

Et cela me donne envie de tout détruire.


De la détruire.

livre papier et numérique de la dark romance mafia loup ashkai

⚠️Dark Romance 

Ashkai mêle la violence de la romance mafia et la sensualité de la romance paranormale métamorphe.

Cette lecture contient des scènes explicites et de la violence.

Plongez dans l'univers addictif des clans

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Lire le début :

Chapitre 1 : quand on a pas le choix

logo clan des loups

Stella

Ce n’est pas moi qui ai fait ce choix. La société ne m’a pas laissé le choix.

Ce n’est pas moi qui suis sale, c’est ce monde qui est sale.


J’ai beau me répéter ces mots en boucle, je me dégoûte. J’en ai la nausée. La faute à l’odeur du cigare mêlée à ces mains qui se coulent sur mon corps.


Que va-t-il arriver lorsque le vieil homme en costume sur lequel je suis assise aura fini de fêter leur « petite victoire » avec les autres espèces de politiciens écœurants ? Quand il voudra s’isoler avec moi, qu’il voudra plus ?

Je vais craquer. Voilà ce qui va se passer.


Non, je ne craquerai pas.


Je prends une grande inspiration. Toute ma vie, j’ai contrôlé mon corps.


Je peux le faire. Je peux le faire.


Si j’ai pu m’élancer sur scène pour danser avec une cheville cassée, je pourrai écarter les jambes sous un vieux porc. Si j’ai pu monter sur les pointes avec un ongle arraché, je pourrai me retenir de vomir lorsqu’il fourrera sa langue dans ma bouche.

Et le tout, avec le sourire.


Je secoue mes boucles châtain aux reflets de miel en tournant la tête et adresse un rictus qui se veut avenant à celui qui me pelote. Mais je détourne les yeux, je préfère ne pas le regarder. Je fixe le mur tapissé de velours vert émeraude derrière le canapé.

Je n’ai pas le choix. Je n’ai plus d’autre choix. Mes cartes de crédit sont bloquées, j’ai accumulé une dette explosive chez un usurier qui a perdu patience et qui m’a livrée à ces gens. Il prétend que c’est pour m’aider. « De l’argent facile », m’a-t-il dit. Mais il a simplement livré une proie à un gang, peut-être même à un cartel, il paraît.


Un gamin est venu me voir à mon travail de nuit, dans un bar respectable près du port de plaisance de San Diego. C’était un jeune Latino à l’accent mexicain, couvert de bandanas, de chaînes en or et de cicatrices, avec une arme à peine dissimulée sous ses vêtements larges. En venant à l’un de mes trois lieux de travail, on voulait sans doute me montrer que l’on savait tout de moi.

San Diego est une ville agréable à vivre, un paradis de plages, d’architecture ancienne et de parcs asséchés par la chaleur. C’était la première fois que je m’y sentais en danger.


J’ai tout fait pour dissimuler mon angoisse et j’ai accepté le « travail » que le garçon me proposait. Mais j’ai peur que ce soir ne suffise pas à rembourser les intérêts. Peur qu’on me demande plus et pire. Il paraît que lorsqu’on met les pieds dans ce monde-là, on est marqué au fer rouge, et on ne peut plus en réchapper.


Pourtant, malgré le coup de pression initial, le gamin qui m’a amenée devant l’hôtel luxueux où je devais « travailler » n’était pas méchant. Quand il a vu que j’étais comme une bête traquée, il m’a dit avec son accent mexicain et son anglais incertain :

— Tu n’as pas peur, OK ? Mon boss veut juste des filles belles, OK ? Tu rentres à ta maison après, OK ?


Je me suis un tout petit peu apaisée en comprenant qu’il ne me demandait que de jouer les hôtesses dans ma robe de soirée ultra courte. On était dans une rue huppée et moderne de l’East Village à San Diego. Le soleil couchant éclairait la rue de rayons d’or. La large avenue flanquée de gratte-ciel, de cafés tendances et de magasins de luxe était traversée par un flot ininterrompu de voitures de sport. De temps en temps, un 4x4 noir et blanc de la police patrouillait. Cela m’a rassurée. Mais je ne me suis vraiment détendue que lorsqu’une autre femme nous a rejoints. C’était plutôt une jeune fille, de pas même 20 ans, aux jambes maigres sous sa courte robe noire, au cou trop fin pour soutenir sa tête ronde de poupée et aux longs cheveux blonds usés comme de la paille. Elle a sauté au cou du garçon. Il me l’a présentée comme étant « sa copine, OK ? ». Le sourire plein d’entrain de la jeune fille m’a redonné confiance.


Tandis qu’on parcourait le hall dallé de marbre, elle m’a raconté qu’elle s’appelait Salma. Son copain s’appelle Miguel. Elle prétendait qu’il faisait partie du nouveau cartel de Jalisco, que c’étaient eux qui avaient aidé son chéri à passer la frontière, que c’était un caïd même s’il était jeune, qu’il prenait pourtant soin d’elle… Elle croit qu’il va lui acheter un pavillon avec un jardin et un caniche dedans comme lorsqu’elle était petite. Salma est bavarde et a des croûtes sur les veines des bras qu’elle a tenté de dissimuler avec du fond de teint. Elle m’a tout de suite inspiré un mélange de pitié et d’agacement attendri.


Je reviens dans le présent quand un rire gras résonne à mon oreille. On me pince lubriquement l’intérieur de la cuisse, dans un endroit bien trop proche de mon intimité. Je repousse instinctivement la main aux veines saillantes et bleues et à la peau ridée parsemée de taches de soleil. J’ai maintenant un peu plus de mal à croire que la petite Salma, les autres « hôtesses » et moi n’allons pas passer à la casserole quand les espèces de politiciens auront fini leur réunion.


Je me désintéresse de ce qu’ils racontent. On dirait des conversations de travail. L’ambiance s’y prête : musique jazz, cigares, whisky, fauteuils couverts de velours, table en bois ornée de moulures, vieilles lampes en cuivre. C’est peut-être juste un afterwork pour gens friqués.


Ou peut-être pas…


J’ai besoin de me détendre. Je pourrais me soûler ou demander un cachet à Salma. J’ai vu la jeune fille prendre quelque chose avant d’entrer. Maintenant, elle rit avec un naturel angélique pour charmer un cinquantenaire bronzé et musculeux, sans doute mexicain lui aussi. Il ne ressemble pas aux autres, celui-là, il est plus rustre. La petite Salma le sert avec empressement comme s’il était quelqu’un d’important.


Je fais passer ma nervosité avec une petite gorgée de champagne. Âcre, un peu vert et pourtant délicatement pétillant. Une substance qui laisse une impression mitigée. Ce n’est pas la première fois que j’en bois. Avant, quand ma famille était encore chanceuse, on buvait du champagne pour les fêtes. Ça ne devait pas être du vrai néanmoins. Celui-là est différent.

Il doit être cher.


Plus cher que moi ?

Combien cet usurier de merde a-t-il vendu mon cul ?


J’ai soudain une remontée acide de haine pure dans la gorge. J’ai rarement haï dans ma vie. La colère, stupide, sur un coup de tête, oui ; la rancœur face à l’échec et au succès d’une autre, bien sûr, mais la haine, la vraie, je ne la connais pas. Même l’homme sur lequel je suis assise et qui me saisit soudain la taille, je ne le hais pas. Mais ils me dégoûtent tellement, son odeur de tabac et lui.


L’homme a un rire gras et lance à travers la pièce :

— Dis donc, Gonzalès ! Elle est docile, ta petite, mais elle prend de la place, non ?


Il s’adresse à l’homme patibulaire auprès de qui s’affaire Salma. Mais celui qu’on nomme Gonzalès ne rit pas. L’homme musculeux et bronzé au visage menaçant fait signe à une autre femme, plus âgée que Salma et plus voluptueuse, de venir. Elle s’installe sur ses genoux docilement.


Il désigne la porte à Salma :

— Dégage d’ici, toi, tu me fais honte devant mes partenaires.


Le visage choqué de Salma me retourne le cœur. Le coup de pied qu’il lui lance me révolte. J’ai un réflexe qui me tend en avant, comme si j’allais me lever pour la réconforter. Des mains sur ma poitrine me rattrapent et me pétrissent comme si j’étais une poupée gonflable. Un souffle à mon oreille :

— Il ne parle pas pour toi, ma jolie. Tu es très classe, toi. On va se plaire, toi et moi.


Je me suis toujours contrôlée : lors des auditions où on m’insultait, devant les chorégraphes tarés qui exigeaient l’impossible, toujours, je contrôlais mon esprit aussi bien que mon corps. Quand j’ai pris une décision, je m’y tiens. Mais je refuse de laisser un homme repousser une jeune fille d’un coup de pied comme si c’était un chien.


Je me redresse de toute ma hauteur et toise l’homme qui a frappé Salma. Le cochon derrière moi ne me concerne même plus. Je ne vois que l’espèce de chef mexicain qui fait la loi ici. Il se lève et s’approche de moi. Le cinquantenaire râblé fait deux têtes de moins que moi, car je suis perchée sur mes talons de strip-teaseuse.


D’instinct, je soutiens le regard de l’homme que j’humilie par ma seule présence. Je sais que je fais une connerie monumentale.

L’homme m’assène une gifle. Je suis soufflée pendant longtemps. Ce n’est pas tant la douleur cuisante, puis lancinante qui me terrasse. Je sais gérer la souffrance. Non, je n’ai juste pas l’habitude des coups. Je n’en ai pratiquement jamais reçu.

— Tout à l’heure, je t’apprendrai à me regarder correctement, sale pute.


Il ne m’accorde pas son attention une seconde de plus. Il se tourne vers un des hommes en costume mal taillé qui attend devant la porte, son arme en évidence dans la ceinture de son pantalon.

— Va me chercher ce débile de Miguel. Je vais lui apprendre à choisir des putes.


Quelque chose dans son ton froid me fait trembler pour ce gamin que je connais à peine.

Salma a prononcé le mot « cartel ». C’était si difficile à croire tandis qu’on arpentait les couloirs de marbre de cet hôtel classieux. Comment cela aurait-il été possible, ici, à San Diego ? Une des villes les plus sûres de Californie, une des villes les plus sûres du pays ?

Sûre pour une famille qui vit loin des ennuis. Mais une prostituée qui doit vingt mille dollars à un usurier, comment peut-elle avoir la vie sûre, quelle que soit la ville, le pays ?


J’avais pourtant tout pour moi. Une famille modeste mais aimante, une intelligence moyenne. J’aurais dû faire des études quand mon père était encore là pour me les payer. Rester près de lui au lieu de courir après mon rêve impossible de devenir danseuse étoile. Revenir fauchée, les mains vides, seule, sans mari ni vrais amis pour m’épauler, car je n’ai jamais aimé personne d’autre que mon rêve inaccessible depuis le début. Une bonne à rien, incapable de prendre soin de ma mère lorsqu’elle est tombée malade à son tour, à peine capable d’acheter des croquettes à son vieux chien.


J’aurais dû…


Je dois trouver une issue. Je me retourne vers l’homme visqueux et visiblement riche à qui on m’avait attribuée. Je regarde avec dégoût ce visage glabre aux bajoues affaissées par l’âge, et le regard bleu teinté d’une lueur de… peur. Cet homme a peur. Pourtant, en voyant que je cherche une protection, il se lèche les lèvres. Je reste écœurée par cette bouche humide d’une bave avide. Il tente :

— Allons, Gonzalès, ne sois pas méchant avec elle. Cela se voit qu’elle est nouvelle, laisse-la-moi, je lui apprendrai à te respecter en douceur. Tout le monde sait que c’est toi qui tiendras bientôt la ville.

J’ai besoin d’argent. J’ai besoin d’une protection. Ce n’est rien, se prostituer, si on peut sauver sa peau et payer l’hôpital à sa mère. Je peux le faire. Je réponds à cet homme d’une voix tremblante :

— Merci, je vais faire attention.


Le temps s’étire. Je reste debout. Je n’ose pas me rasseoir sur les genoux de mon « protecteur », car le gangster n’a pas donné son accord. Je n’ose surtout pas m’enfuir. Je ne suis pas vraiment capable d’agir.

Je suis en état de choc en vérité.


En silence, je prie. Je prie pour que mon père ne me voie pas de là où il est. Je prie pour ces gamins que j’ai mis dans le pétrin, pour moi, pour ma mère métastasée, pour son chien que j’ai laissé seul avec uniquement la moitié d’un réservoir de croquettes.

Alors que Miguel entre enfin, si décalé, si ridicule dans son accoutrement de caïd tiré d’un clip de rap, toute la haine que je devrais ressentir contre lui s’efface. Ce petit dealer de quartier, un peu bête, il me semble soudain que j’en suis responsable, même s’il prostitue sa copine et qu’il m’a livrée à des truands. Peut-être voulait-il nous aider toutes les deux ? Quand on a grandi dans la rue, on n’a sûrement pas le même référentiel de ce qui est beau, juste et bon.


Et quand je vois le regard que lui lance cet homme que tout le monde craint ici, j’ai le réflexe de vouloir me placer devant le garçon.

Mon geste brusque met le feu aux poudres. Un choc me fauche en pleine action. Je vole sur le côté. Je me prends l’accoudoir d’un fauteuil. Le choc est violent. Toute autre que moi aurait été blessée, mais j’ai l’habitude de tomber et je sais gérer la douleur.

Mais je suis tout de même sonnée. Alors que je reprends mes esprits, j’entends des bruits de coups. Je relève le regard sur le gamin qui se fait frapper par le cinquantenaire costaud et sans pitié.

— Miguel !


Salma bondit comme une tigresse. Elle est rattrapée au vol, frappée au ventre et envoyée contre moi. Je la ceinture par-derrière et la retiens de toutes mes forces tandis qu’elle se débat, tandis qu’elle voit son prince charmant se faire tabasser.

Le garçon ne tente pas de se défendre, juste d’encaisser au mieux. Il ploie peu à peu, les bras autour de son cou et de son crâne, se pliant pour protéger ses parties vitales, s’agenouillant quand les coups pleuvent trop fort, s’étalant quand un coup de pied lui vole une rotule, se recroquevillant en fœtus sur la moquette épaisse et sombre.

A-t-il seulement crié, lui ?


Pitié, faites que quelqu’un le sauve, n’importe qui, pitié !


Je sens soudain une présence surnaturelle dans la pièce. Les poils de mes bras se hérissent sous le coup d’un frisson, entre terreur et fascination.




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Alia San

Alia San est le côté obscur et la troisième identité d’une passionnée de cyberpunk, de surnaturel et de littérature. Fan de mangas, de dramas coréens, d’Alexandre Dumas et de films d’horreur, elle aime autant les monstres que les mots. Elle était amoureuse de Rimbaud, de Paul Atréides et de John Connor à 14 ans, et s’invente donc des romances depuis toujours. Elle aime les chats, mais ne se fait aucune illusion sur leur caractère.

Elle n’est pas secrète, mais a trop d’identités pour avoir des réseaux sociaux. La seule façon de mieux la connaître et de découvrir ses univers, c’est d’entrer dans le clan pour recevoir ses e-mails en s’inscrivant là-haut!

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